3 ans Sport FPPCF : Goethe d’Uriat, premier dans les 3 ateliers
Le championnat de France des 3 ans Sport, organisé dans le cadre du Sologn’Pony par la Fédération Française des Poneys et Petits Chevaux de Sport (FPPCF), a révélé cette année encore quelques bons jeunes sujets. Vous avez découvert dans le premier volet la championne Du Granit Tinkerbell, place aujourd’hui au champion Goethe d’Uriat, lui aussi inscrit au stud-book du poney Welsh et gratifié des meilleures notes dans les trois ateliers.
Pas de demi-mesure pour Goethe d’Uriat (Wpb, par Farchynys Phoenix, Wb et Bertille d’Uriat, Sbs par Quaprice Boimargot, Holst). Il a tout bonnement décroché les meilleures moyennes dans les 3 ateliers de la classe des mâles du championnat de France des 3 ans Sport : 15,70 au modèle, 15,50 aux allures et… 18 à l’obstacle ! Son score de 16,34/20 lui a permis de décrocher le titre devant ses challengers du stud-book Connemara : Grammatico Brimbelles (par Ice and Fire d’Albran et Sedille de Brimbelles par Fricotin), 2e, né chez Claudie Bremaud et Jean-Charles Thibaut (61), dont la mère est une sœur utérine de l’étalon Tréma des Brimbelles, gratifié du score de 15,66/20 (dont 17,75 au saut en liberté) et Génie du Ronval (par Silver Shadow SL et P’Titlou des Blanpins par Grange Surf Sparrow), 3e, né chez Anne Lamblot (08), issu de la souche de Joie de Ravary, mère de l’étalon O Ia Sonn et de Neus Vat (l’une des poulinières de base du Duc Henri de Bronac de Bougainville, instigateur de l’élevage « Crano ») et fille de Fort Helen, mère entre autres de Thunder du Blin. Ce dernier a obtenu 15,41/20 (dont 16,50 au saut).
Zoom sur le champion de France Goethe d’Uriat
L’équitation est aussi une affaire de famille. Elle même titulaire du troisième degré d’équitation, son mari a été cavalier et ses enfants aussi (son fils ainé fut champion de France en 4e et 3e catégorie à 15 et 16 ans, et son deuxième garçon, finaliste du championnat de France Cadet lorsqu’il avait 12 ans). Aujourd’hui, la passion s’est transmise aux petits-enfants.
Madame Jourde nous raconte l’histoire et les débuts de son champion, le premier poney né chez elle : « La mère de Goethe est une fille de Quaprice Bois Margot et une petite-fille de Gaboubet A. Elle a été accidentée à 14 mois : elle s’est fracturée la rotule et a fait une fourbure sur l’autre pied, par compensation. Nous l’aimions beaucoup et avons décidé de la garder. Quelques années plus tard, l’un de mes amis, David Nery, qui élève des poneys et dirige un Poney Club, m’a dit qu’il était dommage de se priver de cette génétique. De mon côté, j’avais quelques réticences. Lui confier un étalon cheval, avec son arrière main fragilisée et sa boiterie me faisait un peu peur. Il m’a convaincu d’essayer avec un petit étalon poney. Il m’en a proposé plusieurs et j’ai choisi Phoenix. Il semblait correspondre à ce que je cherchais et je trouvais qu’il avait un très bon coup de saut. La jument est grande, elle fait 1,74 m et on ne voyait même pas qu’elle était pleine ! Elle a mis bas, chez moi sous surveillance caméra. Quand j’ai vu qu’elle était prête, je me suis précipitée aux écuries, mais le poulain était né et debout ! Il était superbe et ressemblait vraiment à un petit cheval. Son croisement me conduisait à l’enregistrer en OC et cela ne m’allait pas. L’association française des poneys Welsh m’a dit que je pouvais le déclarer dans la section part-bred ; c’est ce que j’ai fait ».
Goethe d’Uriat sera présenté le week-end prochain à la session de testage tenue à Lamotte-Beuvron en parallèle de la session d’approbation des étalons Poneys Français de Selle. Nul doute qu’il fera parler de lui.