Finales SHF – Portrait de champion : Hellboy du Tyria

Classé 7^e et Elite de la finale des 4 ans C, Hellboy du Tyria revient cette année avec le titre de champion des 6 ans, toujours dans cette catégorie de taille. Cet étalon est un fils du Hanovrien Welcome Sympatico SL (père du champion des 5 ans D, Itchy de Naulais, et père de mère de la championne des 5 ans C, Identity d’Haryns). Sa mère, la poulinière Connemara Délice du Tyria (par Thunder du Blin), est une fille d’Hoella connue pour avoir produit le performer en Grand Prix de CSO, Vandal du Tyria. Sa troisième mère, Douchka III, issue de la souche de la ponette de Grand Prix de CSO Iffen, est à l’origine de l’étalon international Jivaro III et de plusieurs compétiteurs à l’instar de Roy de Kergauthier (D Elite CSO, IPO 136), Sibele de Kergauthier (IPO 140), Utamaro du Tyria (As Poney 1 CSO, IPO 129)…

Hellboy du Tyria est né dans le Morbihan chez Daniel Gauthier. Entre l’éleveur et son cavalier Nicolas Le Blevec, « il y a un partenariat de longue date, nous avions acheté un lot de juments et poulains d’un éleveur breton d’un certain âge et nous avions récupéré ses souches. Ça fait pas mal de temps que je monte ses poneys : je les choisi à 3 ans et nous faisons « moitié / moitié » pour ceux que je valorise », confie ce dernier. Nicolas Le Blevec a d’ailleurs eu sous sa selle Vandal du Tyria jusqu’à ses 5 ans. Il poursuit : « j’en ai monté pas mal de la famille. Hellboy est arrivé à la maison à 3 ans pour son débourrage et nous avons poursuivi sa valorisation. J’avais à l’époque une cavalière, Charlène Becker, qui l’a monté à 4 ans. Agréé à la session de mars, il n’est en revanche pas beaucoup sorti à 5 ans car j’étais pas mal occupé. Cette année, je l’ai monté dans les 6 ans et sa saison s’est soldée par 7 parcours sans-faute sur 8 (une faute concédée sur un cycle classique 6 ans D). Ma fille l’a monté en parallèle en Poney Elite et a fait quelques As Poney 2 ».
Quel est l’avenir de ce bon poney de sport ? « Il m’appartient pour moitié, alors nous verrons. Il sortira sans doute en As 2 avec ma fille et je le monterai sur les épreuves des 7 ans. En liberté, il saute très bien, il a de l’amplitude, il est élastique, on pourrait le sortir en amateur sans problème. Il est plus à l’aise sur les contrats D que C. On verra comment il évolue, peut-être me fera-t-il mentir, je ne sais pas s’il ira jusqu’à la finale, mais il n’y a aucune raison qu’il ne fasse pas les 7 ans en début de saison, je ne suis pas du tout inquiet. Quand je rentre en piste, je n’ai pas l’impression qu’il puisse lui arriver quelque chose sur ces hauteur-là ».

Le cavalier retient aussi une belle édition du Sologn’Pony à Fontainebleau : « cette finale SHF a, dans l’ensemble, été très agréable. La toute petite chose à améliorer est la détente du Petit Parquet coupée avec les poneys de 3 ans : ce n’est pas très large et faire sauter les 4 ans n’est donc pas facile. Si la SHF arrive à trouver une piste afin qu’on puisse avoir le paddock en entier, il n’y aura rien à redire. Le site et les sols sont super, il y a de l’ombre, c’est plus convivial qu’à Lamotte ».

En tant qu’éleveur, Nicolas Le Blevec, dirigeant la société La Cavale Bleue à Theix-Noyalo, fait naître, sous l’affixe « Poune’s » entre huit et douze poulains selon les années. « En 2023, avec ma compagne, nous en avons eu neuf. J’en ai fait naître jusqu’à quatorze. Je fais souvent saillir de jeunes juments de 2 ans. Je suis cavalier et monte des chevaux en parallèle. J’ai donc eu quelques chevaux, moins ces derniers temps, mais j’en fait naître un de temps en temps. J’avais par exemple racheté Gold de Bécourt aux Haras Nationaux », d’où l’étalon Gold Eternel Poune’s, qui a fait bonne impression lors de la finale des 7 ans et sa propre sœur H’Eternelle Poune’s, en tête avant la dernière manche de la finale des femelles 6 ans D. « J’ai eu mon premier poulain, de race Pottok, agréé étalon et sorti en As 2, en 2001. Je pense avoir eu entre cent et cent-dix poulains à la maison. Je me suis lancé avec des ponettes de club qui n’avaient pas de gros moyens ni des modèles extraordinaires, et j’ai eu un peu de chance au début, en suivant mon sentiment. L’avantage, c’est que je connaissais bien mes juments, issues de Kalem, Galway de la Dive, Rodlease Carnival Boy… J’ai davantage utilisé des étalons dont je connaissais bien la production. La jumenterie s’est améliorée et la qualité de l’élevage a augmenté au fil des générations ».