Finales SHF – Portrait de champion : Jamaïque Normande

Jamaïque Normande est née chez Thierry Perdereau et appartient à Elea Martineau. Inscrite au stud-book Poney Français de Selle, la nouvelle championne de France des 4 ans D est une fille de Movie Star Tilia (père, entre autres, de Goldenstar de Silly, champion de France des 7 ans, Fifi de l’Ermitage, 5^e du championnat de France As Poney Elite et Doomy Star Porteron, vice-championne de France As Poney 1 cet été) et de la Connemara Crackante des Embruns (par Don Juan V), mère de Guinness des Embruns (Très Bon à 5 ans, IPO 123) et issue de la souche maternelle de l’Irlandaise Lecarrow Moonlight (IPO 136). Agréable à regarder sur sa NEP, elle dispose d’un modèle intéressant, de bons moyens et s’est montrée attentive aux sollicitations de sa cavalière Gladys Secchiutti. Elle s’adjuge la victoire avec un total championnat de 1,825 point (NEP notée à 16,45 et modèle à 16,15).

Pour Gladys Secchiutti, le circuit SHF Poneys fait partie de ses objectifs depuis plusieurs années. « J’ai commencé les finales du cycle classique, ici même à Fontainebleau ! Je devais avoir 13 ou 14 ans et nous courrions sur le Grand Parquet à l’époque. Je suis à 100% pour l’organisation des finales à Fontainebleau : pour rien au monde je ne voudrais que ça bouge même s’il y a des petits détails à améliorer. Etrangement, le seul point négatif que je remarque est le manque d’ambiance par rapport à Lamotte-Beuvron. Par contre, au niveau des pistes, de l’organisation, du confort des chevaux et le nôtre, c’est top, il n’y a rien à redire ! », confie l’amazone installée au Black Beauty Club, structure familiale située à Charly-sur-Marne dans l’Aisne. Outre Jamaïque, son Sologn’Pony s’est soldé par les mentions d’Ivanohé de la Chenée (Excellent) et Izar de la Fosse (Très Bon) dans le championnat des 5 ans D mâles et une quatrième place de Krafty Grimm One dans la finale des mâles PFS de 3 ans.

Concernant Jamaïque Normande : « elle s’est montrée exemplaire en finale. Je ne savais pas comment elle allait réagir au niveau de son comportement car elle n’avait jamais fait de concours sur deux jours. Mon autre ponette de 4 ans n’a d’ailleurs pas très bien réagie, elle fait une contre perf’ alors qu’elle aurait pu gagner (Joone de Porteron, ndlr). Jamaïque a tout de suite été dans l’ambiance concours, elle était posée, très calme et est arrivée sur sa NEP comme si elle la déroulait à la maison. En fait, je n’ai pas l’impression d’être sur une 4 ans quand je la monte. On peut vite aller aux 4 points encore car elle a un geste assez « Quick Star » [le père de Movie Star Tilia, son étalon, ndlr], c’est une jument qu’il faut pas mal éloigner mais elle se corrige de plus en plus. Ça va venir, elle a un mental de guerrière, beaucoup de sang, énormément de force, est très respectueuse ; ça compense ! C’est une vraie Movie ! », explique-t-elle. Mais comment se sont-elles associées ? « Pour faire court, il y a quelques années, j’avais une élève dans mon équipe « compet » qui montait des chevaux de club. Elle m’a recontactée après ses études, en me disant qu’elle souhaitait acheter un poney ayant pour père Movie Star Tilia et elle a trouvé Jamaïque. La jument est donc arrivée cet hiver, pré débourrée, et il n’était pas vraiment prévu que nous fassions les 4 ans. Il s’est avéré qu’elle a très vite progressé sous la selle et nous avons tenté les 4 ans sans forcément viser la finale. Elle s’est mise rapidement au travail et n’a jamais été compliquée ». Avant la finale, Jamaïque Normande a réalisé 5 sans-faute sur 10 et n’était pas qualifiée initialement pour Fontainebleau. « Elle a fait pas mal de 4 points au début de la saison. Heureusement, elle a pris ses points car je ne suis pas du genre à faire beaucoup de parcours. En définitive, elle était juste en-dessous de la barre de qualification et a été repéchée ! Elle n’était pas dans le taux demandé au départ. Voilà pour la petite histoire ».

La suite ? « Elle suivra le circuit des 5 ans avec moi et sa propriétaire Elea va faire des épreuves chevaux de type Prépa, toujours dans une optique de formation ». Rendez-vous pris en 2024 pour Gladys Secchiutti : l’amazone présentera plus de poneys, principalement issus de son élevage. « Par le passé, j’avais une ou deux naissances par an, désormais j’en ai quatre ou cinq et je bénéficie de mes étalons, Movie et Izar de la Fosse. Je devrais avoir une petite dizaine de poneys à monter l’année prochaine ».