Idclaire de Cazals s’impose dans la finale des 5 ans de Pompadour

Idclaire de Cazals s’est installée en tête dès le dressage en produisant une prestation à 27,1 points, puis a confirmé son leadership après le cross et le parcours d’hippique bouclés sans pénalité. Gratifiée également d’une note de 16 au style et de 15,65 au modèle, pour un total championnat de 35,45, la victoire ne lui a pas échappée. Cette jument inscrite au stud-book du Poney Français de Selle a été construite de A à Z par sa cavalière / propriétaire Audrey Goutel. Achetée au haras de Cazals lorsqu’elle avait 6 mois, Audrey Goutel précise qu’elle connaissait déjà la structure située à Polastron dans le Gers. Outre son papier, notamment son père qu’elle apprécie tout particulièrement, « j’avais déjà utilisé l’un des étalons du haras de Cazals sur l’une de mes juments, j’avais donc un lien. Je savais que Céline Leonardis vendait des poneys donc je me suis dirigée vers elle. Je souhaitais une ponette dans la taille pour pouvoir faire les cycles classiques de CCE et j’ai beaucoup aimé la locomotion de cette pouliche. Son père a fait du dressage et a un super trot, et quand j’ai vu trotter Idclaire sous sa mère, elle m’a convaincue. Ça a été une sorte de coup de foudre », confie la cavalière amateur, passionnée par la discipline. La championne des 5 ans est une fille de Quoutsou (dont la production se montre particulièrement intéressante en concours complet à l’instar de Voltair de Lalande, multimédaillé aux championnats de France et d’Europe) et de Flut’Enchantée Cazals (par Mexico de Caudard, Sf), une poulinière imprégnée de sang New Forest dont est issue, entre autres, Truffe Ru Flavien (IPO 141).
Le couple compte deux sorties qualificatives cette saison : l’une sur ce même terrain de Pompadour en avril et l’autre à Lattes fin mai. « A Pompadour, nous faisons une faute sur le fossé. Je suis ensuite allée à Lattes, une compétition où nous avons obtenu une prime. Idclaire passait tous les types d’obstacles mais avait une réticence sur les fossés. J’ai donc beaucoup travaillé sur cet obstacle, sur le cross de Rodez notamment, et cela a porté ses fruits. Il y avait d’ailleurs un fossé sur le cross de la finale… », poursuit-elle. Audrey Goutel est maréchal-ferrant et a le BPJEPS ce qui lui permet de donner des cours, chez elle, à quatre ou cinq élèves qui sortent en CCE Club. Outre le coaching, elle élève aussi des chevaux de sport sous l’affixe « Trotapel » et des chiens (Berger Australien et Shiba Inu). « J’élève des chevaux mais à petite échelle, je n’ai pas toujours une naissance par an ». Bien sûr, ils sont orientés vers le concours complet.

Remporter cette finale était une surprise car avant l’échéance nationale, « les juges nous attribuaient des notes plutôt moyennes. Ma ponette a beaucoup de rebond et d’amplitude, et se montrait assez flottante, en concours uniquement, dans tout ce qui était rectitude, j’avais des remarques là-dessus. J’ai beaucoup travaillé ça ces trois derniers mois. A Pompadour, elle avait du rebond mais était beaucoup plus droite et cela a beaucoup plu », précise Audrey tout en poursuivant sur le déroulé de sa finale. « Sur le cross, hormis l’interrogation sur le fossé, nous nous débrouillons plutôt bien. Celui de la finale était un cross comme ceux que nous avons eu cette saison. Il s’agissait par exemple des mêmes difficultés que celles rencontrées lors de la qualificative fin avril, mais il y avait cette fois deux A / B / C . En revanche, le CSO était programmé le lendemain. Dans les concours où j’avais engagé, il se déroulait avant le cross. Avec la fatigue et les courbatures, cela pouvait être une difficulté ». L’avenir d’Idclair devrait désormais se tracer sous la selle d’un jeune pilote : « j’ai pris la décision de la vendre car j’habite dans le Cantal et autour de chez moi il n’y a quasiment pas de CCE dédiés aux poneys, c’est compliqué de les valoriser. Idclair a une belle locomotion, elle est franche, a du sang mais est assez froide quand même, elle est très à l’écoute et gérable, et surtout très généreuse. L’idée est donc de lui trouver un cavalier du circuit Poney pour faire les As, cela serait l’idéal ».

Les deux autres poneys « Elite » sont Insolite du Fraysse et Ice Tea d’Elte. Le premier, « Excellent » l’an passé, conçu également au haras de Cazals, était monté par sa propriétaire Célestine Pagat Guisset. Son total de 37,20 (-29, 0+0, 16 pour le style et 15,80 au modèle) lui permet de décrocher le titre de vice-champion des 5 ans et de mettre en exergue son éleveur Mikael Cournede. Ce Poney Français de Selle est un fils d’After Eight des Muses (Granit’Boy Pondi, Co x I Love You, Sf) et de Shakira du Parc (par Lancer, Drp) une sœur utérine de Titus (Très Bon à 5 ans en CSO, IPO 122), Venus (Excellent à 5 ans en CSO, IPO 135), Azur (IPD 127, IPO 131) et Devis (IPO 140), tous nés sous l’affixe « du Parc » de Jacques Adam.
Soutenu par un total championnat de 39,70 (-29,5, 0+1,6, 15,50 au style et 15,90 au modèle), Ice Tea d’Elte se classe troisième. Appartenant à Georges Bourasseau et monté par Julie Mornas, l’alezan est né chez Jean-François Le Turnier de son étalon « maison » Cocktail de Fougnard et de la poulinière Banania de Thouaré (par Nildungrey de Liberty, Wtc). Cette dernière met à l’honneur l’élevage de Gilbert Piau (affixe « de Thouaré ») et est une sœur utérine de Volcan (Excellent à 4 ans en CSO, IPO 145), Unic (Excellent à 4 ans en CSO, IPO 149) et Celtique (Excellent à 5 ans, IPO 144). Ce Poney Français de Selle s’était lui aussi classé Excellent à 4 ans.