Avec Fée Rock du Ham, la collaboration se poursuit entre Sarah Desmoules et Pierre Brahier
Sarah Desmoules porte les couleurs de Poney As depuis un peu plus de 4 ans. Après son passage à cheval et ses débuts sur les épreuves à 1,40m, notre ambassadrice compte bien se roder sur ce niveau d’épreuve tout en remettant un pied sur le circuit Poneys… L’arrivée dans son écurie familiale de Trangy de la bonne 6 ans Fée Rock du Ham, acquise pour moitié par son père et le marchand suisse Pierre Brahier, lui laisse en effet un bien bel objectif de valorisation.
Poney As : Nous avions remarqué Fée Rock du Ham lors de la finale des 6 ans sous la selle de Céline Dufour. En échangeant avec tes parents, nous avons appris qu’elle était arrivée chez toi. Comment cette propre sœur de l’étalon Emblème du Ham – fille de l’européen Dexter Leam Pondi et de l’Irlandaise Grey Rock Tina (par New Beginning) ayant tourné en Grand Prix de CSO – est-elle arrivée dans ton écurie ?
Sarah Desmoules : Initialement, mon papa (Rodrigue Desmoules, ndlr) est allé la voir pour un client suisse. Il l’a trouvé très intéressante. Puis Monsieur Brahier, un marchand suisse à qui l’on vend des poneys depuis plusieurs années, a proposé à papa d’en acheter la moitié. L’idée est que je la forme, la tourne sur les 7 ans, et que nous la vendions. Elle est arrivée aux écuries il y a un bon mois.
PA : Comment la trouves-tu ?
SD : Je pense que c’est une vraie bonne ponette d’avenir. Je ne pense pas qu’elle fasse d’indoor, on va la sortir sur les épreuves Future Elite 7 ans. J’ai enchainé à la maison un tour à 1,20m et mes impressions sont très bonnes. C’est une fille de Dexter, on ne peut pas trop toucher la bouche, c’est elle qui choisit ! Elle est assez facile, a du cœur et est très respectueuse.
PA : C’est hyper flatteur pour toi, on imagine, que Pierre Brahier – le Fribourgeois est un des plus grands marchands de Suisse et dirige le Centre équestre de Corminboeuf – te fasse confiance sur la valorisation des poneys ?
SD : Oui ! Il a vu Dimerdor Merveilles (Jimmerdor de Florys SL x Papillon Rouge, Sf) dans ses débuts, puis à la fin, c’est d’ailleurs grâce à lui qu’il a trouvé ses futurs propriétaires et on le remercie car il est dans une famille exceptionnelle. Il a vu comment nous l’avions fait évoluer et s’est dit qu’il pouvait nous faire confiance avec Fée.
PA : Dimerdor… le dernier poney que tu as monté en Grand Prix et avec lequel tu avais réalisé un très joli Grand Prix à Vichy. As-tu des nouvelles de lui ?
SD : Oui bien sûr. Sa cavalière est suisse : il s’agit de Lou Puch et elle est entrainée par Thomas Fuchs ! J’ai encore eu des nouvelles il n’y a pas longtemps, son but est vraiment d’aller aux championnats d’Europe, elle s’entend super bien avec lui. Lou s’est classée 5e des championnats d’Europe Childrens, elle a de bons chevaux et monte très bien. Dimerdor a tous les moyens du monde. Il ne s’arrêtera jamais, et sur une bonne place, il ne fait pas 4 points. C’est un couple à suivre !
PA : Nous allons donc te revoir à poney… Qu’est-ce que cela te fait de revenir sur le circuit ?
SD : Je suis contente ! Et encore plus d’avoir un bon poney pour faire les 7 ans. On va viser la finale si elle n’est pas vendue. Après, toute ma génération de copines et copains est passée à cheval, il ne reste plus que Nohlan (Vallat, ndlr) à poney. On s’est d’ailleurs tous retrouvés à Lyon, c’était super sympa. On a tous grandi et tout le monde s’entend bien.
PA : On te pose la pose à chaque fois…. Alors voilà ce qu’on appelle entre nous « la traditionnelle question » : as-tu des nouvelles de Tutti (Tutti Quanti Joyeuse*du Mystère) ?
SD : Oui, elle va très bien ! Elle est pleine de Ken van Orchid et le poulain est réservé ! Je crois que son poulain de 2023 est aussi réservé. On ne s’était pas vraiment rendu compte qu’elle avait autant marqué les esprits. Il y a énormément de propositions et Lucie, sa propriétaire, se demande même si elle ne va pas faire des transferts d’embryon pour avoir 2 ou 3 poulains par an. Ça me fait très plaisir ! C’est la ponette de ma vie ! Elle représente toutes mes premières fois. Il nous manquait les championnats d’Europe, et là on aurait atteint le Graal !
PA : Ton fidèle Quorane Nils est en préretraite (loué par une cavalière de Trangy) et tu poursuis la compétition avec la jument de ton père Brigitte. Quels sont les derniers résultats avec elle ?
SD : Ça va de mieux en mieux. On a fait le Grand Prix à 1,35m du Mans. Je suis sans faute le premier jour, le second elle était un peu chaude et je n’ai pas bien montée, puis le dernier jour elle était super. Je fais deux barres : je suis trop près du mur et bâcle malheureusement le dernier. J’ai aussi fait deux 1,40m : la première, je suis sans faute jusqu’au 11 et je n’ai pas bien monté le triple du coup je sors avec un gros score. La 1,40m de Vichy s’est bien passée, par contre, j’arrive vraiment de biais sur un vertical et elle continue tout droit, elle n’a pas compris, et je renverse une barre. J’ai aussi fait le Grand Prix 1* de Nevers. Je remets un trop gros coup d’assiette alors qu’elle a déjà la propulsion pour sauter haut : c’est le défaut qu’il faut que je corrige. Je me dis, instinctivement, qu’il faut que je l’aide, mais elle n’en a pas besoin ! Il nous reste encore des réglages, et je suis optimiste, on progresse bien. J’aimerai bien sauter, c’est-à-dire avec régularité, les 1,40m du Grand National, c’est vraiment mon objectif premier. Cet hiver, je vais essayer de faire le plus de stages possible avec elle pour revenir en forme à la rentrée. Je vais en suivre avec Jérôme Ringot, je m’entends très bien avec lui. En janvier, on ira au stage Sport Etudes Excellence : j’adore travailler avec Pascal Henry !