Après le CSIOP d’Opglabbeek en Belgique, premier grand rendez-vous international de saut d’obstacles de l’année, l’équipe de France se retrouvera au CSIOP de Fontainebleau : le BIP, acronyme de Bonneau International Poney. En 2022, l’événement bellifontain connaît deux transformations majeures : un changement d’organisateur et de concept. Voyons cela de plus près.
C’est à l’été 2020 qu’André Bonneau nous a confié avoir passé le relais. « J’ai signé la vente de la société AMC le 30 juillet », précisait-t-il. AMC ? C’est la réunion des premières lettres d’André et de ses filles Mélanie et Christelle, avec qui il était associé depuis 2015. Ses filles se retirant de l’organisation pour développer leurs propres activités, André, 70 ans, maître d’œuvre du BIP depuis 2001, s’est donc tout naturellement tourné vers ses partenaires de longue date, Rémy Lesacq et Arnaud Gandon, pour prendre la suite.
Avec le rachat par ces derniers, l’entité AMC Bonneau fait ainsi peau neuve et revêt désormais le nom d’AMC Concours.
Un grand tournant en 2022
Rémy Lesacq et Arnaud Gandon, de la société LGB organisations (le groupe Brame qui regroupe sept entreprises basées à Chailly-en-Bière, à quelques kilomètres de Fontainebleau, dont LGB Organisation), professionnels de la logistique événementielle, de la création d’événements et partenaires fidèles du BIP (notamment dans la fourniture de tentes), reprennent donc la manifestation à leur compte après dix-neuf années de coordination sous la houlette d’André Bonneau.
La nouvelle équipe organisatrice a, bien sûr, pour ambition de pérenniser l’événement en gardant l’âme qui l’anime depuis toujours, l’élite sportive internationale et l’esprit convivial, tout en y ajoutant une petite touche personnelle quant à l’organisation et la logistique. Cette année surtout, un grand virage est pris : en plus des labels CSIOP et CSIP, toutes les catégories jeunes seront représentées. Le BIP devient ainsi l’officiel de France des catégories « jeunes », puisqu’outre les poneys, le programme se dote des Childrens, Juniors, Jeunes Cavaliers et U25. Un concept identique, en fait, à ce qui se pratique depuis quelques temps à l’étranger.
2022 est donc synonyme de renouveau, mais aussi de vingtième anniversaire ! Face à la crise sanitaire, jumelée à l’épidémie de rhinopneumonie, la vingtième édition du BIP n’a pu être fêtée, ni en 2020, ni en 2021. Pour la célébrer, le BIP « nouvelle formule » vous donne rendez-vous au Grand Parquet de Fontainebleau du 28 avril au 1er mai. Depuis 2019, le site connaît par ailleurs de nombreux aménagements, tels que le passage de l’herbe au sable pour la piste du Petit Parquet, la création d’une deuxième piste aux normes olympiques, mais aussi un nouvel aménagement du village exposants.
Le BIP, mais pas que !Depuis 2001, le BIP s’est hissé au rang des concours incontournables en France et s’est forgé une forte identité. Autour de cet événement phare, AMC Concours propose cette année un panel de compétitions organisées au Grand Parquet. Voici le programme : |
L’histoire du BIP au gré des années
BIP. Pourquoi ces trois lettres se sont-elles forgées une renommée, reconnue jusqu’à l’étranger ? Replongeons-nous dans l’histoire de cette manifestation à travers quelques dates marquantes.
Le projet d’organiser un concours Poney de grande ampleur fut concrétisé en 2001 par André et Marie-Ange Bonneau. Nommé « Le Printemps du Grand Parquet », cette compétition avait mis en exergue un Grand Prix national de CSO de haute volée (remporté par Pierre-Alain Mortier et Chaveta II), couplé à un panel de petites épreuves (plus de 1700 partants à l’époque, près de 3000 engagements ces dernières années, pour un total d’épreuves nationales avoisinant la quarantaine). C’était une première et une vraie belle réussite !
Depuis lors, chaque année, une multitude de nouveautés est venue agrémenter le programme de la manifestation. Dès 2002, la compétition a revêtu le label CSIP, puis, en 2003, elle fut renommée Bonneau International Poney (BIP). Ce fut aussi l’année de la disparition de l’épouse d’André, Marie-Ange. Poussé par ses enfants (Mélanie, membre de l’équipe de France aux championnats d’Europe Poneys en 1997 et 1998 avec Ulma du Latou, une grisette dont le départ en retraite fut fêté ici-même, et Adrien, cavalier de Grand Prix sous la selle de l’étalon Don Juan V), André a maintenu son BIP en 2004, tout en continuant d’innover : avec l’obtention du label « CSIOP », le BIP organisait l’Officiel de France et sa première véritable Coupe des nations.
Trois ans plus tard, en 2007, ce fut l’apparition des épreuves réservées aux poneys de 6 et 7 ans. Une première sur le circuit ! Plusieurs jeunes montures ont par la suite brillé au plus haut niveau, à l’image de la Connemara irlandaise Ballyowen Mabel Molly, qui allait quelques mois plus tard s’imposer dans la finale individuelle des championnats d’Europe de Moorsele, en 2009. Les nouveautés et les surprises ont toujours été de la partie, à l’instar du Derby, créé en 2009 et réédité quelques années.
Ne passons pas non plus à côté d’un événement grandiose. Le fondateur du BIP rêvait d’organiser les championnats d’Europe sur le terrain bellifontain. S’il a dû patienter, la FEI le lui a accordé en 2012. Une échéance, à plus grande échelle encore, dont tout le monde se souvient.
Les succès des tricolores dans la Coupe des nationsDe 2004 à 2019, l’équipe de France a remporté cinq fois la Coupe des nations du CSIOP du Bonneau International Poney. 2009 : Robin Muhr (Kalifa de la Barre), Fanny Skalli (Milford de Grangues), Eva Tournaire (Ijinek ar Crano), Camille Delaveau (Nils d’Hurl’Vent) |