Cylia Gonzalez et Elliott du Cocapi sur la pente ascendante
« Je monte à cheval depuis 3 ans car je suis issue d’une famille passionnée par les chevaux. J’ai commencé à monter en club à l’âge de 8 ans et j’ai débuté les compétitions à 9 ans, en CSO d’abord, puis à 10 ans en CCE grâce à ma première coach Marine Riviera. Avant d’avoir Elliott, je montais Chamane Cinq d’Azy, que j’ai eu à l’âge de 12 ans. En CCE, nous sommes passés de la Poney 1 à l’As Poney 2. C’est un poney qui m’a fait beaucoup évoluer, et qui m’a également permis de courir ma première As Poney 1 à Cornillon Confoux. Après, j’ai cherché un poney de Grand Prix pour pouvoir aller jusqu’au plus haut niveau et essayer d’intégrer l’équipe de France. J’ai choisi Elliott car il avait la capacité de faire les Grands Prix, et je l’avais vu concourir avec Maé. En plus, c’est un poney super gentil, attachant et très mignon ! Au début, nous avons commencé à travailler principalement sur le dressage et le CSO. Ensuite, on a commencé les concours en Poney Elite avec une première épreuve qui s’est très bien déroulée puisque nous l’avons remportée. Avec ma coach, Mélanie Desfarges, nous avons donc décidé de passer en As Poney 2, car j’avais déjà une année d’expérience à ce niveau avec Chamane, et ça s’est bien passé. A Fontainebleau, nous étions engagés en As Poney 1 et nous finissions deuxièmes derrière Ella Rinaldi et Boston du Verdon. On a donc continué le reste de la saison dans cette série, avec succès. Pour finir la saison 2022 – 2023, avant les championnats de France, nous avons couru le Grand Prix de la Super As de Mettray et nous finissons troisièmes », raconte Cylia Gonzalez.
« A Ströhen, il y avait une super ambiance entre tous les français, on était soudés, on était là pour les autres cavaliers, dans les bons comme dans les mauvais moments, donc c’était une super expérience à vivre. »
Le couple a ensuite pris part aux championnats de France à Lamotte-Beuvron en As Poney 1, concluent à la vingt-troisième place, à cause d’un CSO coûteux notamment, entaché de trois barres. Grâce à leur excellente saison d’ensemble, la paire est sélectionnée pour l’international de Ströhen fin septembre, aux côtés d’autres couples prometteurs pour le futur de l’équipe de France. « Il y avait une super ambiance entre tous les français, on était soudés, on était là pour les autres cavaliers, dans les bons comme dans les mauvais moments, donc c’était une super expérience à vivre. Nous avons commencé par le dressage et nous avons eu un peu de mal car on était un peu stressés, donc ce n’était pas notre meilleure reprise, mais il y avait quand même des choses positives. Le cross, qui était à 520 m / min (alors que le rythme en Tournée des As est de 500 m / min, ndlr), était un parcours assez massif, long, et il a fait beaucoup de dégâts. Elliott me permet tout de même de rentrer sans-faute, certes avec sept secondes de temps dépassé, mais en étant, malgré tout, la plus rapide des français. J’étais très contente d’Elliott, il a très bien réussi ce test ! La dernière étape était le CSO : on a fait un parcours vraiment super avec de très bonnes choses, de bonnes places tout du long, sauf sur un vertical où nous arrivons un peu proche donc on fait 4 points. J’étais tout de même très contente. Grâce à cela, nous finissions huitièmes de ce super international, et nous réalisons donc la meilleure performance française ».
De retour en France, le couple n’a pas chômé, entre entrainements et compétitions. « Le week-end du 5 novembre, nous disputions le Grand Prix de la Super As de Fontainebleau. J’étais ravie de revoir tous mes amis et l’équipe de France. On a commencé par faire un bon dressage, en nette progression, mais avec encore beaucoup de choses à travailler pour pouvoir encore plus performer. Ce dressage nous plaçait à la quatrième place provisoire (69% et donc -31 points de pénalité, ndlr). Puis nous avons fait un super cross, puisque nous rentrons sans-faute dans le temps. Seuls deux autres couples ont réussi à le faire, ce qui nous a permis de remonter à la troisième place du classement. Au CSO, Elliott fait un bon tour, mais on met deux barres à terre sur la ligne 5 – 6 de ma faute. Sur cette Tournée des As, Elliott était très content de reprendre, il était très en forme, ce qui était super, surtout sur le cross ! Je suis très contente des progrès sur le dressage et l’hippique, mais il faut encore travailler tout ça pour être au top pour la rentrée. Nous avons également eu le stage de la longue liste à Lamotte-Beuvron entre temps. Après un stretching le premier jour, qui lui a fait beaucoup de bien car nous avions fait beaucoup de route, nous avons eu une séance de plat le mercredi matin, où nous avons approfondi la mise en avant et le fait qu’il se pose sur le mors ; ça a été un peu compliqué pour nous, mais nous avons beaucoup appris et il y avait de bonnes choses. L’après-midi, nous avons travaillé sur les distances de nos foulées en CSO : c’était une assez bonne séance pour nous. Ensuite, le jeudi matin, nous avons déroulé. Elliott était bien, il s’était déjà amélioré sur ce qu’on avait travaillé la veille. J’étais très contente de lui et de moi, au niveau de ma position. L’après-midi nous avons enchainé à l’obstacle, et Elliott était juste génial, il fait un super parcours sans faute et propre. Pour finir, le vendredi matin, nous avons fait une séance de cross où on devait contrôler la vitesse. On a commencé sur des petits obstacles de gymnastique, puis nous avons fini par faire un petit parcours, où là aussi Elliott a été extraordinaire, comme à son habitude sur ce test ».
Tout cela se fait sous les yeux attentifs d’une certaine championne d’Europe, qui suit l’évolution de son ancien protégé. « Maé suit encore Elliott, elle me demande des nouvelles et viens le voir quand nous sommes en concours et qu’elle est présente ». Surtout, Cylia sait que le chemin est encore long pour atteindre ses objectifs et que les pistes de travail ne manquent pas. « Pendant la pause hivernale, nous allons beaucoup travailler sur le dressage, sur ma position, les tracés de la reprise, la mise et en avant et le fait que mon poney soit posé sur le mors… Il faut aussi que l’on travaille sur le CSO car il nous manque encore quelques réglages pour mieux réussir. Durant la saison 2023 – 2024, j’aimerais que l’on fasse de notre mieux, afin d’être un maximum dans les têtes de classement, et bien sûr faire de mon mieux pour essayer de participer aux championnats d’Europe et représenter la France ».
Affaire à suivre donc !
Propos recueillis par Marine Delie