Dixone d’Entrammes s’en est allée soudainement lundi dernier. La sanguine et courageuse baie, née en Mayenne en 1991 chez Gérard Gauteur, s’était fait connaitre à la fin des années 90 en remportant son premier Grand Prix de saut d’obstacles avec la complicité de Benjamin Devulder. C’était à Saint-Lô en 1999… soit 2 ans après avoir pouliné de sa première fille, J’Atore d’Off (Forban de Ravary), chez Yves Picquart.
Partenaire d’Anne-Sophie Botte ensuite, c’est avec cette dernière que Dixone connu ses plus grands moments sportifs. Championne de France D1 en 2000, elle sera de nouveau sacrée championne de France l’année suivante, cette fois en Petit Grand Prix. Vers la fin de sa carrière, Dixone glanera une nouvelle médaille, le bronze au championnat de France D2, en 2005. Titulaire d’un IPO de 175 en 2001 et d’un ISO de 140 en 2000, Dixone d’Entrammes était leader du palmarès des meilleures reproductrice du Hors Série de l’Eperon, selon les indices obtenus.
Son père, Quel Normand, avait notamment produit Flippers (IPO 161/07), ainsi que plusieurs poneys bien indicés estampillés « de Cossé » et sa mère, Vole Vite (par l’Arabe Adoro Al Maury, mère de plusieurs poneys de Grand Prix), prolifique à l’élevage d’Entrammes et du Patis, était une propre sœur d’Unique d’Entrammes (d’où Espoir d’Entrammes, IPO 140/97), de Reine d’Entrammes (d’où Bichette, IPO 126/97 et Misse d’Entrammes, IPO 126/14) et une sœur utérine d’Algue d’Entrammes (d’où Play Boy d’Entrammes, IPO 123/11).
A se retraite sportive, Dixone s’installa en Bretagne, d’abord à l’élevage Kersidal avant d’être acquise par l’élevage d’Ar Cus d’Erell et Fabrice Le Berre où elle mit au monde Breizh’Ile d’Ar Cus (Don Juan V) et Eureka d’Ar Cus (Syriac).
« Elle était si merveilleuse, si particulière, elle va tellement me manquer« , confiera Erell Le Berre à qui nous avons demandé quelques photos de la championne. Au revoir Dixone !
Texte : Pauline Bernuchon
Photos : coll. Le Berre et Pauline Bernuchon