Ilona Garcia : « Quand les parcours sont aussi difficiles, il faut vraiment faire couple ! »

Ilona Garcia aura 17 ans en mars prochain ; omniprésente sur les remises des prix ces dernières années, gagnante de 3 Excellences sur 4 courues cette saison, elle s’apprête à tourner la page des poneys, page qu’elle a bien remplie grâce à Okehurst Quicksilver et Kalimantan van Orchid’s. Une victoire de plus à Chazey-sur-Ain ce week-end a donné l’occasion à Poney As d’aller l’interroger.

Poney As : comment se sont comportés tes poneys ce week-end à Chazey ?
Ilona Garcia : le week-end s’est très bien passé, surtout avec Quick. Il a très bien sauté les deux jours, il était très relaché le samedi et plus énergique le lendemain, plus dans le moule dans lequel il a besoin d’être. Kali était un peu en sous-régime le premier jour, ce qui ne m’étonne pas car il n’est pas fan de l’indoor, il était très bien le deuxième jour. J’ai monté une troisième ponette, Salsa des Roseaux, celle d’une amie, en As P2 D également.

PA : tes deux poneys de Grand Prix sont actuellement à vendre ?
IG : effectivement. Nous avons plusieurs bons contacts, mais c’est vrai que ce sont des poneys dont il faut avoir le mode d’emploi alors peut-être que cela refroidit un peu les gens. On ne veut pas non plus les laisser partir n’importe où mais une chose est sûre, on fournira le mode d’emploi (rires), je serai toujours là pour conseiller les futurs cavaliers.

PA : quel est ton programme cette année du coup ?
IG : monter à poney sans pouvoir faire le championnat en Excellence ni les Internationaux ça ne m’apporte pas grand chose, mes chevaux vont donc devenir prioritaires, j’aimerais sortir en CSI2* et U25.

PA : peut-on envisager de te voir en épreuves chevaux avec tes deux poneys en attendant leur départ ?
IG : Quick est très à l’aise sur les foulées chevaux, pourquoi pas. Kali pourrait peut-être manquer d’action : même si cela se gère, dans les combinaisons par exemple, ce serait plus dur pour lui. Je pense que je vais plutôt aller en TDA, mais dans le coin.

PA : quels sont les meilleurs souvenirs de tes années poneys ?
IG : le BIP 2016 a été une très bonne expérience, c’était mon premier et mon dernier CSIOP. En CSIP, c’est déjà plus compliqué qu’en Tournée des As mais là, il faut vraiment être au top. Quand les parcours sont aussi difficiles, il faut vraiment faire couple, vous ne pouvez plus vous « séparer », même un court instant, de votre poney, sinon c’est la faute !

PA : quel est ton quotidien de cavalière ?
IG : je suis en 1re ES, via le CNED depuis un an et demi ; je monte le matin et je travaille mes cours l’après-midi. Nous avons les écuries à la maison, mais ce sont de toutes petites écuries, juste pour la famille. Ma maman a toujours monté à cheval, elle fait du Dressage, ma soeur a toujours monté à cheval et je monterai toujours à cheval ! Je travaille seule assez souvent, même si j’ai une cavalière de Dressage qui vient une à deux fois par semaine. Les poneys sautent peu, seulement avant les concours, ou bien je les gymnastique si vraiment il y a eu une longue pause. Je vais travailler chez différents coaches pour le CSO, ponctuellement et avant les grands concours. Je fais beaucoup d’extérieur, pour le moral et le fond c’est tellement important…

PA : quel avenir professionnel envisages-tu ?
IG : j’aimerais travailler dans les chevaux, mais pour l’instant mes parents ne sont pas trop d’accord (rires), dans je vais sans doute essayer de faire une école de commerce et on verra plus tard.

Ses poneys et chevaux : 
Okehurst Quick Silver (Onc né en Irlande, a priori issu de Catherston Dance in the Dark)
Kalimantan van Orchid’s (Nrps, par Kanshebber et Suzan)
Ziezo B (Kwpn, par Larino et Nugata par Animo)
Uplande Kokka (Sfa, par Lando et Gypse Besnevilaise par In Chala A)

Propos recueillis et photos : Camille Kirmann