Johana Cohuau : « avec Vanoise, le cross est toujours une partie de plaisir ! »
A l’honneur lors de la remise des prix de l’As Poney Elite de CCE du Mans, Johana Cohuau a pris ensuite quelques minutes pour répondre à nos questions.
Johana, ou sont situées tes écuries et avec qui t’entraines-tu ?
Mes écuries se situent à la Flèche à 45 minutes du Mans. Je monte avec ma mère, qui est aussi ma groom, elle m’entraîne au quotidien.
Ta particularité est de monter en Grand Prix dans deux disciplines, le CSO et le CCE. Avec quel poney vas-tu plus spécifiquement axer ta saison ?
Oui, je sors en complet et en CSO depuis que je suis toute petite, j’ai toujours fait les deux ! Avec Vanoise, pour ma dernière année, j’aimerai viser de plus gros objectifs en CCE c’est-à-dire des sélections en équipe de France sur les concours internationaux. Je me concentre donc un peu plus sur elle. Elle a le métier que Djune (de Chapelan, ndlr), mon autre ponette de CCE, n’a pas encore. Avec Djune, nous souhaitons prendre le temps. Je suis sortie avec elle en As 1 l’année dernière (le couple a été sacré champion de France en As Poney 2 Excellence en 2021, ndlr). Elle a fait une bonne pause hivernale et va ressortir en complet très prochainement. Je peux aussi compter sur Bestof Perrochel, mon poney de tête de CSO avec qui j’espère reprendre les Grands Prix en fin de saison. Je monte aussi une ponette que je sors en Poney Elite et que j’aimerai emmener en As Poney 2.
Depuis quand montes-tu Vanoise et pourquoi l’avoir choisie ? Quel est ton ressenti après tes trois premiers Grands Prix à ses côtés ?
J’ai récupéré Vanoise après la Super As de Moulins en octobre. Je l’avais déjà vue en stage à Saumur avec son ancien cavalier (Vanoise évoluait jusque-là sous la selle d’Aristide Hamot, ndlr), mais on ne savait pas encore qu’elle allait intégrer l’écurie. On s’est dit qu’il serait intéressant d’avoir un poney avec un peu plus d’expérience que Djune et on a décidé de la louer. Je suis très contente de mes débuts avec elle. Le dressage a toujours été compliqué pour moi et avec Vanoise je dois faire beaucoup d’efforts. Le CSO n’est pas son test préféré, mais je pense que j’ai les capacités pour la faire évoluer et sur le cross, c’est un avion !
La remise des prix vient de se dérouler, tu sors avec un sans-faute maxi au cross et grapilles des places jusqu’à la première ! Tu pensais pouvoir t’imposer ici ?
Non pas du tout, ma victoire est inattendue ! J’ai commencé la compétition par un bon dressage (67,8%, ndlr) qui nous permet d’être dans les dix premiers, je pense même que ce fut le meilleur depuis notre association. Le CSO s’est très bien passé malgré un 4 points, il y a eu beaucoup de dégâts. On fait une touchette, mais elle a super bien sauté. Sur le cross, je trouve que je n’ai pas très bien assuré, mais malgré la difficulté et la météo, elle a été fantastique ! Je ne savais pas que j’allais finir première. Je suis allée la trotter et la marcher et c’est seulement en revenant au box qu’on m’a dit « félicitations pour cette victoire ! ». Il y avait du beau monde et des cavaliers avec plus d’expérience que moi, je n’y croyais pas du tout, pour moi ce n’était pas possible de gagner !
Ton objectif cette saison est-il de faire les championnats en Grand Prix dans les deux disciplines ?
Honnêtement, ça va être un peu compliqué avec Bestof, mon poney de CSO, car il reprend tout juste le travail. J’aimerai vraiment me concentrer sur Vanoise. Nous verrons au fil de la saison.
Ce Grand Prix au Mans, est-ce pour toi le plus gros couru jusqu’ici ?
Je retiens particulièrement le cross du Haras du Pin couru avec Djune en septembre. C’était le premier et il m’avait beaucoup impressionné, c’était assez massif ! Sur le CSO et le cross, le Grand Prix du Mans était très bien construit et technique, assez long. A côté, Vernoil et Cornillon c’est de la remise en route. Et puis de toute façon avec Vanoise, le cross est toujours une partie de plaisir !
