Killian Rouchvarger : « Pour ma première Coupe des nations, je suis double sans-faute ! »
Killian, comment analyses-tu ces trois jours de compétition au CSIOP de Compiègne avec Figo de Florys ?
Je suis très satisfait dans l’ensemble. Le premier jour, Figo a très bien sauté. J’étais très heureux d’avoir pu faire la Coupe des nations le lendemain. Nous avions une bonne équipe, nous étions soudés et tout s’est très bien passé. Je suis vraiment content car pour ma première Coupe des nations, je suis double sans-faute ! Dans le Grand Prix du samedi, je commets deux petites fautes dans une ligne (4A double de verticaux, rivière, oxer). Nous les avons analysées et je ne les referai pas. Je suis rentré doucement sur le double de verticaux, j’ai eu une bonne distance sur la rivière et je me suis retrouvé un tout petit peu court, après, sur l’oxer. Si j’étais mieux rentré dans la ligne, je n’aurais pas fait ces fautes. Je ne retiens que du positif.
Comment s’est passée ta journée du jeudi avant la Coupe ?
Nous sommes restés tous les cinq ensemble (Killian et ses coéquipiers, Myla Moulin Teste, Brune Faivre, Eliza Richard et Paul Barussaud, ndlr), notamment pour le repas du midi et du soir. On avait vraiment un super esprit d’équipe. J’étais assez déterminé. Je voulais faire un bon parcours le premier jour afin de bien me préparer, puis en réaliser deux autres dans la Coupe des nations pour apporter de bons scores à mon équipe. Vendredi matin, j’ai eu une séance de préparation mentale avec Cathy Lecomte, puis nous avons tous ensemble reconnu le parcours.
Comment as-tu trouvé le parcours de cette Coupe ?
Il était difficile, mais je n’ai pas eu d’appréhension car mon poney est génial. J’ai confiance en lui : il a vraiment tous les moyens et ne regarde rien.
Tu as également été sélectionné pour le CSIOJ avec ton cheval Cardinal d’Ysieux Z. Es-tu satisfait de tes résultats ?
Oui, je suis 6e de l’épreuve à 1,35 m, mon cheval a super bien sauté. Samedi, il était encore en forme et j’ai couru ma première 1,40 m. Cela me permet de bien aborder, cette semaine, le championnat Pro 2 de Fontainebleau.
Peux-tu revenir sur ton parcours équestre et ton ascension vers le haut niveau ?
J’ai commencé à monter à cheval il y a 4 ans pendant le Covid. Avant, je jouais au football ! Pendant le Covid, les entraînements se sont arrêtés. Je ne savais pas trop quoi faire alors j’ai commencé à monter à cheval avec ma maman et à la fin de la pandémie, j’ai pris des cours dans un centre équestre. J’ai participé à mon premier concours il y a 3 ans il me semble, puis tout s’est enchainé assez vite et j’ai eu ma première ponette. Je côtoie les chevaux depuis longtemps (ses parents, Estève et Christelle tiennent les rênes du Haras d’Enki, ndlr). J’allais aux écuries sans pour autant m’intéresser à eux. Mais, lorsque j’ai commencé à monter, j’ai tout de suite adoré ! J’ai participé à mes premiers championnats de France puis j’ai eu la chance d’avoir Ecume d’Azur (le Connemara avait été vice-champion de France des 7 ans en 2021 sous la monte de Léa Laurencin, ndlr). Il m’a beaucoup appris et m’a permis d’atteindre un bon niveau, jusqu’en Grand Prix. Ensuite, Cabott Cove du Péna a pris le relais sur les grosses épreuves (avec ce poney, monté auparavant par Emma Douillet, Killian a notamment pris le départ de la Super As de Bordeaux et a été sélectionné pour le CSIOP d’Opglabbeek l’an passé, ndlr).
Avec qui t’entraînes-tu et sur quoi as-tu axé le travail avec Figo ?
Je m’entraîne avec Michel Cizeron depuis bientôt un an. Je suis basé en Vendée, il vient assez fréquemment à la maison me faire travailler. Je monte deux poneys, Figo et un 5 ans (Juste Un Soir Au Péna) qui m’appartient. Il fait d’ailleurs un très bon début de saison sur le circuit SHF avec cinq sans-faute sur six. J’ai également trois chevaux. Avec mon entraîneur, nous avons beaucoup travaillé Figo sur le plat.
Quand et comment l’as-tu rencontré ?
Nous l’avons remarqué l’année dernière car il avait de bons résultats en As Poney Élite, puis aux championnats de France où il a très bien sauté (l’étalon PFS a été formé par le jeune Louis Lacrotte. Tous deux ont atteint le niveau As Poney Élite et ont décroché, dans cette série, un titre de vice-champions de France l’an passé, ndlr). Nous avons rencontré son propriétaire, Monsieur Levesque, et tout s’est passé à merveille. Les débuts ont été prometteurs, mais il était assez fort et pas beaucoup dressé. Cela va beaucoup mieux aujourd’hui, il est de plus en plus disponible. Avec lui, je souhaitais viser le haut niveau. Mon objectif est de faire un très bon championnat de France pour ma dernière année sur le circuit.
Comment le qualifierais-tu ?
C’est un super poney, il a beaucoup de moyens et de force. Il est inarrêtable et a toujours envie de bien faire !
Et toi, comment te qualifierais-tu en tant que cavalier ?
J’adore gagner ! J’essaie toujours de faire de mon mieux et je suis travailleur.
Tu as évoqué précédemment la préparation mentale. Qu’apporte-t-elle au quotidien et plus particulièrement en compétition ?
De la sérénité. Je suis toujours assez relâché même dans les grosses échéances. La préparation mentale m’apporte beaucoup. J’essaie d’être concentré et déterminé.
Quelle est la suite du programme sportif pour toi et ton poney ?
Nous irons sur la Tournée des As de Vichy. Après, nous verrons. Je me tiens à la disposition du staff fédéral.