Louise Sadran : « Le travail est très important. Sans, on ne peut pas réussir »
Après une victoire dans les Grands Prix As Poney Elite Excellence de Muret, Vendres et Chazey-sur-Ain, mais aussi dans le Grand Prix du CSIP du Mans, Louise Sadran, 14 ans dans quelques jours, s’est offert ce week-end un cinquième succès sur la Tournée des As de Montpellier, accompagnée de son bon soldat United des Islots (Pfs, par Helios de la Cour II, Sfa et Jonquille de Pleville par Banagher Magee, Co). En attendant de la retrouver dans le prochain magazine Poney As, qui sortira pendant le Bonneau International Poney, nous vous proposons une petite interview de la cavalière Toulousaine des Écuries Chev’El.
Poney As : Louise, encore une victoire, tout va bien pour toi ?
Louise Sadran : Oui, je suis très contente, mon poney est vraiment en pleine forme, nous nous entendons très bien. Cette victoire est idéale avant le gros concours de Jardy.
PA : Comment analyses-tu ce Grand Prix de Montpellier que tu viens de remporter ?
LS : Tous les obstacles n’étaient pas gros, mais on avait de bons oxers et des contrats de foulées assez difficiles où il fallait relancer ou au contraire retenir nos poneys ; c’était assez technique. Il y avait un triple, un double, une rivière, une spa, tout était là. La piste montait et descendait, elle nous a vraiment bien préparée pour la TDA de Jardy.
PA : Tu concourrais pour la première fois sur ce site ? Comment as-tu trouvé cette Tournée des As ?
LS : C’était la première Tournée des As organisée à Grabels et je n’avais jamais concouru ici. C’est une super TDA, des gens très charmants nous ont accueillis. Il y avait de très beaux lots, moi j’ai par exemple gagné un quad ! Nous étions très bien installés, jamais il n’y a eu de retard ; c’était vraiment très bien organisé. J’y retournerai !
PA : Que penses-tu du circuit Tournée des As ?
LS : J’ai de la chance de pouvoir tourner sur le circuit Tournée des As, il est adapté pour les poneys et pour nous les cavaliers. C’est un circuit formateur et nous constatons que le milieu du poney devient de plus en plus important. Les tours sont bien, ce sont de chouettes concours.
PA : Quelles seront tes échéances majeures à court terme ?
LS : La Super As de Jardy sera une échéance très importante tout comme le BIP (CSIOP de France).
PA : Si l’on fait un bon dans le passé, comment as-tu commencé la pratique de l’équitation et comment est venue cette envie de faire du poney ?
LS : Je faisais de la danse avant de monter à poney et je regardais beaucoup ma sœur (Jeanne, ancienne cavalière de l’équipe de France Poneys avec l’étalon Rominet de Bruz, entre autres gagnante du GP du CSIOP de Fontainebleau, ndlr). J’ai demandé à arrêter la danse pour essayer le poney, je devais avoir 3 ans… Vers l’âge de 6 ans, j’ai eu une grosse frayeur : j’ai fait une petite pose avant de me sentir prête à remonter et j’ai de nouveau accroché ! Vers l’âge de 7 ou 8 ans, j’ai eu mon premier poney en demi-pension, Telline Ravignan. C’est avec elle que j’ai décroché un titre de championne de France en 2015, en Poney 1 B. C’est un titre qui m’a vraiment marqué, même si c’était une petite épreuve. Etre championne de France est un souvenir que l’on garde à vie !
PA : Tu as eu et a encore de très bons entraineurs, tu nous en parles ?
LS : J’ai commencé chez Marie-Reine Périé à Toulouse. Elle a été mon entraineur jusqu’à l’âge de 10 ans et m’a amenée jusqu’à mon titre de championne de France. Nous sommes ensuite parties avec ma sœur chez un cavalier professionnel, Brice Grugeon, au Poney-Club de Villaret. Depuis 1 an, je monte dans les écuries Chev’El, que nous avons ouvertes il y a 1 an. Au quotidien, je m’entraine avec Eric Louradour (coach de cavaliers internationaux à l’instar d’Edward Lévy, Christina Liebherr ou encore de l’équipe « jeune » d’Italie, en or notamment aux championnats d’Europe Poneys de 2016, ndlr) : il vient deux ou trois fois par mois pendant 3 jours. Lorsque je suis en concours poneys, c’est Eric Muhr qui prend le relais. Cela fait un moment qu’il me coache et il entrainait déjà ma sœur lorsqu’elle a récupéré Rominet. Il connait très bien mes poneys. Bertrand Poisson vient aussi à la maison une fois par mois pour accentuer le travail sur le plat. Maëlle Martin me fait aussi travailler tout comme Nina Mallevaey et Mathis Burnouf (tous trois cavaliers des écuries Chev’El, tout comme Jeanne Sadran). Tout le monde se donne des conseils, on s’entraide beaucoup. On a de belles installations et un groupe de cavaliers qui s’entend vraiment super bien. Je trouve que d’avoir un état d’esprit comme le notre est vraiment chouette. Maëlle nous apprend plein de choses. En fait, je prends exemple un peu sur tout le monde car je suis la plus petite… (rire).
PA : Tu es la plus jeune des écuries et la seule à sortir sur le circuit poney aussi ?
LS : Oui, Nina, Mathis et Jeanne ont arrêté. Je suis la plus jeune et ça me va… Ils m’embêtent un peu parfois… Enfin on va dire qu’ils me taquinent quand je rentre de concours. On rigole beaucoup !
PA : Au quotidien avec ton papa (Olivier Sadran, président notamment du Toulouse Football Club, ndlr), perçois-tu des rapprochements entre le foot de haut niveau et l’équitation ? Qu’essaie t-il de t’inculquer sportivement parlant ou dans la vie en général ?
LS : Oui je pense, par rapport au mental surtout. Il me dit qu’il faut avoir un bon mental pour savoir aborder les grandes échéances. Il m’inculque que le monde du travail n’est pas facile et qu’il faut travailler toujours plus dur. C’est quelque chose qu’il faut retenir. Je pense que le travail est ce qu’il y a de plus important. Sans, on ne peut pas réussir.
Piquet de poneys :
– United des Islots (Pfs, par Helios de la Cour II, Sfa et Jonquille de Pleville par Banagher Magee, Co)
– Rominet de Bruz (Pfs, par Rasmus SL, Co et Romy des Prés, Sbs par Fairplay du Manoir, Sfa)
– Shah des Islots (Pfs, par Dollar du Murier, Sfa et Jonquille de Pleville par Banagher Magee, Co)
Piquet de chevaux de Children :
– Feldrose (Old, par Sergeant Pepper et Feldblume par Conners)
– Tisele du Park (Sfa, par Tinka’s Boy, Kwpn et Quinine de Livoye par par Ukase)
La suite est à retrouver dans le prochain magazine Poney As.