Maé Rinaldi : « je savais que cette étape de Pompadour était difficile. Techniquement, j’ai continué à répéter mes gammes et mis l’accent sur la condition physique de Boston »
Si un nom résonne à toutes les remises de prix de Complet Poney, c’est bien celui du couple formé par Maé Rinaldi et Boston du Verdon. Après avoir grandi et appris parallèlement, les deux se sont bien trouvés et accumulent les victoires depuis plusieurs années maintenant, de l’As Poney 2 au Grand Prix. Ce week-end, lors de la Tournée des As de Pompadour, le couple n’a pas fait exception et s’est emparé du Grand Prix en dominant de bout en bout. Retour avec la jeune fille sur ce fantastique week-end.
Pompadour est une étape quasi mythique désormais sur le circuit Poney de Complet, étant la plus ancienne (30 ans cette année !). Or, la difficulté va souvent de pair avec la renommée, d’où la nécessité d’avoir une préparation adaptée, comme en témoigne Maé : « je savais que cette étape de Pompadour était difficile. Techniquement nous avons continué à répéter nos gammes. Par contre, nous avons mis l’accent sur la condition physique en l’amenant régulièrement galoper sur les pistes de Chantilly. Cela a été très bénéfique car il était très frais et très disponible pendant toute la durée du cross ».
Et même avec une excellente préparation, rien n’est jamais gagné d’avance. L’entrée en matière du samedi s’est très bien déroulée, car comme l’explique la jeune fille, « j’aborde le test de dressage toujours sereinement car Boston est très à l’écoute de mes demandes quel que soit le contexte, même si je peux encore aller chercher quelques points ».
Le deuxième jour s’annonçait en revanche comme une autre paire de manche : « concernant le cross, dès ma première reconnaissance, j’ai constaté que le tour était très sérieux en termes de difficultés. J’ai donc fait 4 reconnaissances qui m’ont permis de trouver le tracé juste pour boucler ce parcours sans faute dans le temps. Cependant les péripéties de mes camarades m’ont obligé à redoubler de vigilance (8 couples sont éliminés pour des chutes ou diverses désobéissances, dont 5 avant le passage de Maé, ndlr). A la fin du cross, j’étais très fière de mon poney qui n’a répété que des bons sauts tout au long du parcours. Je redoutais la combinaison 14 (le deuxième gué, qui a effectivement été très sélectif, ndlr) et la numéro 20 car les sorties se faisaient sur des pointes avec des angles très marqués, mais Boston est resté très droit. Je suis très contente d’avoir réussi à boucler un sans-faute maxi sur ce cross qui a posé beaucoup de problèmes à certains ».
Après la visite vétérinaire, quasiment une épreuve supplémentaire ce week-end, mais durant laquelle Boston semblait particulièrement frais, restait encore à faire le parcours d’hippique. « J’avais encore la barre de Jardy sur le dernier dans ma tête (qui lui avait coûté la victoire, ndlr), surtout que la tempête de vent et de pluie s’est levée au moment où je rentrais en piste. Cela n’a pas perturbé Boston qui a très bien sauté, dernier obstacle inclus. Ces deux tests sans faute dans le temps nous permettent de conserver nos points du dressage ».
Une victoire sur cette étape prestigieuse a forcément une saveur particulière, et Maé l’a savourée encore plus que les autres : « c’est mon terrain préféré, dérouler sa reprise dans la cour d’honneur du haras est juste incroyable. Le cross, sur le terrain vallonné de l’hippodrome procure des sensations exceptionnelles et enfin la remise des prix très festive de cette étape est également un grand moment ». Déjà en tête l’année dernière après le dressage dans l’épreuve phare, elle avait dû céder son leadership à Louise Perrin, terminant alors deuxième. Pas d’accroc cette fois-ci : cette année, c’est pour elle !
Tout cela laisse présager de très jolies choses pour la fin de la saison : « sur le championnat de France du Mans, je souhaite confirmer mes performances afin d’être sélectionnée pour le championnat d’Europe, puisque c’est mon rêve ». C’est tout ce qu’on souhaite à la talentueuse jeune fille et son fantastique poney !
Marine Delie
