Retour à la liste d'articles Article du 20/02/2020
CCE

Maé Rinaldi : « Boston a envie de bien faire et est toujours disponible »

Comme observé ces dernières années sur le circuit Grand Prix de Concours Complet, le travail sur le plat a fait son chemin. Maé Rinaldi, championne de France As Poney 2 en titre et gagnante de la Tournée des As de Cornillon, en est l’exemple type. Médaillée d’or en Poney Elite de Dressage il y a 2 ans, médaillé de bronze cet été en As Poney 1, la jeune cavalière a même participé au Grand Prix de Jardy avec son étalon Boston du Verdon.
 
Plus le niveau est élevé, plus le couple doit se fixer sur une discipline ; alors lorsque ses parents lui ont demandé « dans laquelle souhaites-tu évoluer désormais avec Boston ? », Maé a répondu : le CCE. La discipline de prédilection de l’UCPA la Courneuve (93), structure où évolue la toute jeune amazone aux côtés de ses parents, tous deux passionnés et cavaliers. Sa maman Brigitte s’occupe d’ailleurs des formations professionnelles des futurs moniteurs après avoir eu longtemps la responsabilité du Poney-Club et du coaching des cavaliers de compétition.
Hyper régulière, Maé Rinaldi n’a pas loupé grand-chose depuis son association avec Boston du Verdon (Pfs, par Salam du Roc et Dame des Vents, Co par Abbeyleix Apollo) et ne cesse de faire parler d’elle… Interview.
Maé Rinaldi et Boston du Verdon - ph. Marine Delie
Maé Rinaldi et Boston du Verdon – ph. Marine Delie

PA : Maé, quel est ton parcours équestre ?
Maé Rinaldi : J’ai commencé à monter sur mon premier poney… à 8 mois ! Je me suis vraiment lancée à 3 ans et à 4 ans j’ai débuté la compétition. J’avais à l’époque ma Shetland Samba que j’ai montée jusqu’à mes 7 ans. Aujourd’hui, j’ai 13 ans (14 ans en 2020) et j’évolue avec Boston, âgé de 9 ans. On s’entend super bien, nous nous sommes tout de suite compris tous les deux !

 
Etalon Poney Sport As 2018
Boston du Verdon sous la selle d’Anaïs Thibot, sur le cross de la finale de Pompadour – ph. PSV

PA : Comment l’as-tu rencontré et quel a été sa formation ?
MR : Nous l’avons acheté à 4 ans sur SHF Market et comme j’étais toute petite, il a été préparé par une cavalière professionnelle, Anaïs Thibot (ancienne élève de sa maman qui l’a entrainée lorsqu’elle était adolescente. Anaïs a donc monté avec Brigitte Rinaldi le célèbre étalon Teake It Easy SL avec qui elle fut sacrée vice-championne de France Grand Prix Elite de Dressage, ndlr). Durant ces deux années de préparation, j’ai monté d’autres poneys et notamment ceux du club, Quinoa Fly et Kesberoy de Liberty. Mes parents m’ont ensuite acheté une ponette avec laquelle j’ai évolué pendant 2 ans : Ultraviolete du Buhot. J’ai récupéré Boston il y a 2 ans et nous avons débuté ensemble en Dressage. La saison dernière, j’ai tourné en As Poney 2 de CCE et j’ai pris le départ de ma première As 1 à Jardy. En début de saison, j’ai refait deux épreuves de ce type et participé à mon premier Grand Prix à Cornillon que j’ai remporté.

PA : En achetant Boston à 4 ans, l’idée était d’avoir un poney de niveau Grand Prix ? Vous aviez décelé ses qualités ?
MR : Pas à 4 ans, c’est en tournant sur le circuit du Cycle Libre que nous avons vu son potentiel. Avec Anaïs, Boston a notamment été champion de France en 3e année à 6 ans. Il s’est montré très à l’aise sur ces épreuves chevaux et entrait sans problème dans les contrats de foulées.
 
PA : Tu as finalement vite atteint le niveau Grand Prix de CCE. Comment as-tu préparé cela ?
MR : Lorsque j’étais petite, je le montais en Dressage aussi bien en compétition qu’à la maison, puis on a débuté le CSO. En CCE, j’ai fait beaucoup d’As Poney 2 afin de franchir l’étape supérieure sans difficulté et ai participé à quatre As Poney 1 en 2019. Lorsque tout est acquis, cela va plus vite ensuite. L’an passé, j’ai encore voulu me perfectionner en Dressage alors j’ai concouru dans les deux disciplines. Atteignant le niveau Grand Prix, mon poney ne pouvait pas faire les deux. J’ai ainsi choisi le CCE et si tout se passe bien, nous continuerons la saison en Grand Prix.
 
PA : Qui t’entraine au quotidien ?
MR : Ma maman. Je fais également quelques stages à l’extérieur, comme avec Pascal Henry en CSO. En Complet, je me suis rendue à un stage à Laizé avec Emmanuel Quittet et durant les vacances d’automne, à Lamotte-Beuvron. Là c’était un stage avec l’écurie MC Sporteam de Marine Colmant (ancienne élève de Brigitte Rinaldi également. Marine est la coach de la multimédaillée Lisa Gualtieri, ndlr). Je me suis rendue également l’an dernier à un stage de Dressage avec Muriel Leonardi.
Maé Rinaldi et Boston du Verdon - ph. Marine Delie
Maé Rinaldi et Boston du Verdon, sur la TDA de Jardy de l’an passé – ph. Marine Delie

PA : Tu remportes ton premier Grand Prix à Cornillon. L’as-tu abordé d’une manière particulière ? Comment s’est-il déroulé ?
MR : Non pas du tout. Je l’ai abordé comme un autre concours, sans appréhension. La détente du dressage s’est très bien passée, je sentais mon poney hyper disponible. Sur le rectangle, il était un peu stressé au début et sur la première figure, nous faisons une petite faute, mais tout le reste s’est très bien déroulé. Sur le cross, je me suis élancée tout de suite dans un bon galop. Il était super allant, hyper droit. Je n’ai pas eu besoin de le forcer. Il a fait sa part et j’ai fait la mienne. Je n’ai pas trouvé ce cross spécialement compliqué. Il y avait des combinaisons plus difficiles que d’autres, mais je pense que le plus dur sera le Grand Prix de Pompadour. Ce sera un vrai test. Lors de la visite véto, il est passé sans problème et s’est montré très énergique. Sur le test d’hippique, nous n’avons fait que des bons sauts, j’ai réussi à le mettre dans le bon galop et j’ai trouvé mes places. Malheureusement, nous fautons sur le dernier. J’ai regardé par terre… et Boston a fait une faute des antérieurs.

Maé Rinaldi et Boston du Verdon - ph. Marine Delie
Maé et Boston, toujours à Jardy, cette fois sur le Grand Prix de Dressage – ph. Marine Delie

PA : Quel va être le programme désormais ?
MR : Nous n’irons pas à Saint-Mars-d’Outillé car nous trouvons que dans le calendrier, la date est trop proche de Cornillon. Le prochain Grand Prix sera donc Pompadour, mais nous ferons un CSO avant.

PA : Il te reste potentiellement 3 ans sur le circuit international. Est-ce un objectif pour toi que de pouvoir représenter les couleurs de l’équipe de France ?
MR : Oui ! J’aimerai beaucoup !
 
PA : Que peux-tu nous dire sur ton complice ?
MR : Il est super gentil, son surnom est nounours. Il fait beaucoup de bisous, est très respectueux. Il a envie de bien faire, est toujours de la même humeur et est disponible pour travailler. Il est très volontaire et a d’ailleurs toujours les oreilles en avant !