Olivier Bost : « Ce groupe 2021 est resserré. Ce sont les 8 cavaliers identifiés et avec lesquels nous avons déjà travaillé l’an passé : ils sont opérationnels »
Quels sont les couples de CSO performants, ceux qui, potentiellement, ont les meilleures chances d’obtenir leur billet pour les championnats d’Europe de Strzegom prévus du 11 au 15 août ? Olivier Bost, le sélectionneur des Bleus, nous en dit davantage.
Long-list de CSOCavalier / poney de tête / origines du poney et naisseur
Habituellement, le groupe est composé de 10/12 cavaliers performants sur 1,30m et il se resserre au fil de la saison. Cette long-list est provisoire en attendant la reprise des compétitions. |
Poney As : Peux-tu revenir plus précisément sur ta long-list ?
Olivier Bost : Ce groupe-là est resserré au vu des championnats d’Europe de cette année, si jamais l’échéance a lieu. Ce sont les huit couples identifiés et avec lesquels nous avons déjà travaillé l’an passé : ils sont opérationnels. Ils auraient pu prétendre courir le CSIOP d’Opglabbeek ce week-end, mais comme les enfants n’ont pas de statut professionnel, la fédération a préféré ne pas les emmener (ce qui a été le cas également pour quelques dresseurs français engagés au CDIP de Sint-Truiden en Belgique, ndlr). Bien sûr, je n’oublie pas les autres. Comme la compétition est complètement stoppée, il est compliqué d’établir une computer-list et d’imaginer la suite, mais j’ai besoin de construire les saisons futures : il est impératif que les compétitions nationales reprennent afin que le groupe s’élargisse et que l’on puisse former les équipes de 2022, 2023 et 2024.
PA : Si dans l’hypothèse où les Tournées des As reprennent en mai ou en juin, as-tu calé des Grands Prix phares, des rassemblements ou des Super As ?
OB : Se projeter et établir un calendrier est très compliqué car nous ne savons pas quand les concours vont reprendre. Nous sommes en train d’essayer de faire un évènement jeunes « Poney » par région, en inter-région ou au niveau national, mais pour l’instant nous n’avons ni de lieu ni de date. Nous attendons d’avoir une date du ministère concernant la reprise de la compétition pour les amateurs.
PA : Es-tu optimiste quant au fait d’une reprise de la compétition plus ou moins rapide ?
OB : Oui j’y crois, et puis je suis de toute façon d’une nature optimiste (rire) ! Nous allons être confinés pendant un mois, bien sûr il faut faire super attention car la maladie est grave. Les gens vont être de plus en plus vaccinés et si on adopte bien les gestes barrières, il n’y a pas de raison que cela ne se décante pas.
PA : As-tu des nouvelles des championnats d’Europe ? Pour l’instant, ont-ils toujours lieu à la date indiquée ?
OB : Oui tout à fait, il est toujours prévu un championnat d’Europe et à cette date. En France, le sport amateur a été interdit, mais je ne sais pas si les autres nations sont dans le même cas pour leurs équipes Poneys et Childrens. A Opglabbeek, je vais m’entretenir avec les autres sélectionneurs afin de comprendre leur fonctionnement et savoir si l’on peut envisager un championnat hors statut pro. Les cavaliers belges sortent par exemple en concours avec un statut pro, mais je ne sais pas comment ils s’organisent avec leurs poneys. Je suis curieux de savoir comment ils gèrent tout ça.
PA : Comment le staff fédéral a travaillé avec les cavaliers cet hiver et pendant le confinement ?
OB : Nous avons fait profiter nos trois cavalières du Sud, Olympe Rameau Glodieu, Lola Brionne et Jeanne Hirel, du rassemblement de nos équipes de France Juniors et Jeunes Cav’ à Toulouse. Les autres stages ont été organisé à Lamotte-Beuvron (fin décembre, Junie Buisson, Jeanne Hirel, Emma Koltz, Léo Nerzic, Anna Szarzewski et Nohlan Vallat se sont ainsi retrouvés au Parc Fédéral, ndlr). Avec Henk Nooren, nous nous sommes également répartis les séances chez les cavaliers car nous espérions une reprise de la compétition un peu plus rapide. En visant l’échéance européenne, l’idée est de continuer à suivre nos cavaliers, de voir ou est-ce qu’ils en sont pendant ce confinement qui dure malheureusement… En somme, ne pas les lâcher. Nous avons vraiment axé les stages sur la technique équestre. Concernant les cours d’anglais, nous nous sommes rendus compte qu’ils parlaient assez bien la langue, donc nous avons surtout insisté sur la préparation mentale et physique, sur le bien-être animal, l’état de forme des poneys et la manière de gérer leur carrière. Le fait de les réunir nous permet de voir l’état de forme de chacun, de leur passer un discours fédérateur et surtout de leur apprendre à être ensemble puisqu’il n’y a pas de concours en ce moment. J’ai besoin qu’ils apprennent à se connaître.
Olivier Bost insiste aussi sur l’aspect positif des échanges avec les coachs auxquels il tient beaucoup. L’idée globale inculquée par le frère de Bosty et son staff est en effet d’harmoniser le discours auprès des enseignants sur ce que l’on attend d’un jeune en vue de le former pour le haut niveau.
La long-list des couples présélectionnés pour les championnats d’Europe, dans les trois disciplines olympiques, est à retrouver dans le magazine Poney As d’avril.