Trois françaises dans le « Top 10 » du CCIOP2-L de Ströhen

Associée à Next Generation – sa très compétitive et fidèle monture de 15 ans, médaillée d’or par équipes et d’argent en individuel aux championnats d’Europe du Mans -, l’Allemande Sina Brügger s’est installée en tête dès le test de dressage, en pointant à -24,7 points. Avec la fille de sa ponette de tête, Golden Girl’s Nelly, la brillante amazone a pris également la 4^e place (-30). Chez eux, les cavaliers de la Mannschaft ont d’ailleurs monopolisé les six premières places de ce CCIOP2-L de Ströhen, la championne de France As Poney 1, Maya Bonilla en selle sur son expérimenté Voltair de Lalande, réussissant par ailleurs à se positionner au 6^e rang ex aequo (-31,8) au côté d’Anni Müller associée à Nightys Flashlight. Milla Staade (Piccasso), -29,7, Nell Röming (Majestro), -29,8 et Hanna Niessen (Cappuccino WE), -30,6 constituaient elles aussi les forces vives de l’Allemagne, sacrée meilleure nation d’Europe en 2023.
Gratifiée d’un score de -32,4 points, Mazarine Sarrazin, qui, à l’instar de ses coéquipiers tricolores, prenait le départ de son premier international, a réussi à se faufiler au 10^e rang. Une bonne opération avant le cross pour la cavalière de Darkonlight Tartifume.

Le cross tracé par le chef de piste Wilfried Thiebes, composé de vingt-quatre obstacles dont cinq combinaisons, soit trente efforts à courir en 6 minutes 4, a enregistré quatorze sans faute aux obstacles dont quatre dans le maxi, mais également huit éliminations. L’épreuve de fond, sélective donc, a même joué des tours à Sina et Next Generation ! Victimes du numéro 10 placé dans le gué (un refus couplé à du temps dépassé), elles ont littéralement rétrogradé dans le classement. La cavalière a néanmoins retrouvé le sourire avec sa Golden Girl’s Nelly, 8 ans : grâce à un sans-faute, qui lui a permis de remonter de deux places, le podium, voire la victoire, était largement jouable puisque 0,20 point seulement la séparait du leadership alors tenu par la double championne d’Europe en titre Nell Röming en selle sur sa deuxième monture Majestro. Teresa Leowald et Pearl 98, 3^e, pointaient elles aussi à moins d’une barre de la tête. Du côté de nos tricolores, quatre sont rentrés sans incident, mais avec un peu de retard. Ainsi, Rosalie Winterholer (Celeste du Montier), Cylia Gonzalez (Elliott du Cocapi) et Allister Muriel (Coccinelle de la Rive) sont remontées de dix rangs, voire plus (tir groupé de la 8^e à la 10^e place). Si Maxime Lebihan et Dhyor d’Othon, malgré beaucoup de temps dépassé, sont passés de la 27^e à la 15^e place, le deuxième test a anéanti tous les espoirs de Maya Bonilla (Voltair de Lalande), Mazarine (Darkonlight) et Isla Johnston (Diego de St Georges), toutes trois éliminées.

Le parcours d’hippique a rebattu les cartes : avec Majestro, Nell Röming, a laissé échapper la victoire pour deux barres bousculées (classée 4^e), de quoi faire les affaires de sa compatriote Sina Brügger, qui, même pénalisée de 4 points avec Golden Girl’s Nelly, a grapillé un rang et signé un nouveau beau succès sur le circuit international ! Pour Emma Fischer et Mas Que Dos, leur « clear round » a été synonyme de deuxième place. Teresa Leowald et Pearl 98 (la ponette de 17 ans avait été double médaillée d’or aux championnats d’Europe d’Aarhus Vilhelmsborg), pénalisées d’une faute, ont complété le podium. Nell Röming et son champion Marlon 192 font partie du quintet gagnant : avec quelques points de temps dépassé sur le cross et un dressage qui les plaçait 21^e (-35,8), le couple a signé une belle remontée jusqu’à la cinquième place, à l’instar de leurs coéquipières de l’échéance sarthoise de cet été, Pita Schmid et Sietlands Catrina, bonnes dernières après leur prestation sur le rectangle et classées 11^e au final. Nos trois Bleuettes ont conservé leur « top 10 » : Cylia, 8^e (4 points), a signé la meilleure performance tricolore, Allister (sans-faute) et Rosalie (8,8 points), se sont positionnées aux 9^e et 10^e rangs. Maxime est 16^e pour deux fautes concédées en fin de tour.
Par équipes, les deux équipes allemandes – dont la première extrêmement expérimentée, a devancé les deux jeunes formations françaises.