Zoé Maréchal : « ça fait sûrement partie de l’un de nos meilleurs week-ends ensemble ! »
La paire s’était déjà démarquée sur les deux premières épreuves, avant de confirmer le dimanche dans l’épreuve phare. « Berlioz était en pleine forme, je l’ai senti bien tout au long du week-end. Il avait vraiment envie de gagner et de bien faire, donc je suis vraiment contente qu’après deux mois de pause il revienne en grande forme ! »
Niveau belles performances sur ces hauteurs, le couple n’en est pas à son coup d’essai. « Ça fait sûrement partie de l’un de nos meilleurs week-ends ensemble, même s’il y avait aussi eu Equita Lyon en 2022 où nous avions remporté la Super As Poney Elite vitesse et terminé quatrième du Grand Prix du dimanche avec une faute au barrage. Je pense aussi à Villers-Vicomte, où il signe la victoire dans la vitesse ainsi qu’une victoire dans le Grand Prix Excellence du dimanche. Il y en a sûrement plein d’autres je pense ! Mais j’ai quand même quelques regrets pour les championnats de France 2023 à Lamotte, j’aurais pu facilement éviter trois fautes et essayer de lui offrir le titre qu’il méritait. Je suis quand même très fier de lui ! ».
Associés depuis 2021, les deux se connaissent désormais très bien, à la maison comme en concours, et la jeune fille ne tarit pas d’éloges à l’égard de sa monture. « C’est un amour à pied comme au travail. Quand je suis dessus il est toujours très appliqué et concentré ; quand je suis à pied on joue beaucoup ensemble. Il sait aussi reconnaitre la maison et le concours. Quand il est en concours, il est très concentré et il essaye de faire du mieux qu’il peut pour me faire plaisir, et pour ça je ne le remercierai jamais assez. Sa plus grande qualité est son envie de bien faire je pense, le fait qu’il veuille se surpasser, même si d’un autre côté sa sensibilité peut être un défaut ; il reste tout de même incroyable ! ». Au-delà de la technique, on remarque souvent Zoé et Berlioz en piste pour les gestes d’affection avant et après le parcours. « Je pense que la complicité est la clé de la réussite. Je travaille beaucoup notre complicité en l’emmenant toujours en balade avant de travailler, ainsi qu’après, en passant du temps avec lui pour le faire brouter… Berlioz est un poney qui a besoin de confiance et on a toujours eu nos petits rituels qui font que ça marche bien, comme par exemple le bisou avant de partir sur le tour, ou alors plusieurs heures avant l’épreuve être avec lui, pour le faire brouter… Et je sais qu’en faisant ça il me le rend sur la piste ! ». Cette complicité, associée à la détermination et la prise de risques de la jeune cavalière, a donc permis à la paire d’ajouter une nouvelle belle ligne à son palmarès ce week-end.
En tout cas, la jeune cavalière, qui fêtera bientôt ses 15 ans, souhaite bien continuer sur sa lancée. « J’espère pouvoir concourir lors des CSIOP. Faire cet hiver le circuit du FEI Jumping Ponies Trophy serait vraiment un rêve, et j’aimerais également faire un bon championnat de France. Ensuite, à cheval, j’espère pouvoir faire les Juniors et espérer les Jeunes Cavaliers avec mon cheval Flaubert [de Galarza, avec qui la jeune fille sort jusqu’en épreuves à 1,30 m, ndlr] qui évolue de plus en plus. Pour ce qui est d’en faire mon métier, c’est vrai que si l’occasion se présente je la saisirai je pense, mais pour l’instant ce n’est pas mon premier plan ».
Marine Delie